Moïse est l'homme à tout faire de Giuseppe (lui-même homme à tout faire de la famille Marchal), et, à ce titre, il côtoie quotidiennement les colons. C'est par simple effet mimétique qu'il porte des habits européens, par envie de ressembler à l'élite sociale de l'époque . Il est d'ailleurs vu par certains de ses concitoyens comme un « traitre » à son peuple.
Sans doute un peu au fond pour les mêmes raisons, il arbore un signe religieux ostensible (comme on dit de nos jours): un chapelet que l'on distingue discrètement sur les dessins de droite.
Même si le portrait de Moïse d'en haut à gauche a l'air un peu ténébreux, nous voulions que ce personnage dégage de la compassion, que le lecteur se sente en empathie avec lui. Il affiche très souvent un sourire satisfait, signe de sa bonne volonté permanente. Le portrait en bas à gauche, avec son regard franc et son air discrètement joyeux en est la plus parfaite représentation graphique.
Sans être le crédule de service, Moïse incarne les paradoxes d’une colonisation par la culture, sujet plus que jamais d'actualité..
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